Ce que vous savez ou ne savez pas sur les Ardennes [3] ...
[ La Hulotte | Festival de Marionnettes | Alpinisme | Cheval Ardennais | Flore ardennaise
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  • "La Hulotte" s'appelait, à ses débuts en 1972, "La Hulotte des Ardennes", et n'était qu'un journal ronéotypé, distribué dans les écoles, avec seule prétention de servir d'organe de liaison des CPN (Centre de Protection de la Nature) du département.Le journal \

  • Son humour, la qualité de ses dessins, le sérieux de sa documentation en ont fait le journal "le plus lu dans les terriers", en tirage offset.
    Des articles - élogieux - parus dans la presse nationale (Le Nouvel Obs, Télérama, ...), la reconnaissance de spécialistes éminents (dont Jean Dorst, ex-directeur du Muséum d'Histoire Naturelle) et le bouche à oreille font qu'aujourd'hui, il est tiré à 170000 exemplaires, et vendu à 150000 abonnés dans 64 pays, mais introuvable en kiosque ou en librairie.

  • Le supplément d'un hebdomadaire à diffusion nationale (29/09/05) dans un entretien avec son auteur, l'a trouvée : "Aussi époustouflante que méconnue ..." ! Méconnue après un tiers de siècle d'existence, et 87 numéros (en novembre 2005) ?

  • Les sujets traités concernent aussi bien la faune que la flore, les abeilles ou les araignées, ... ou le frelon, que ce soit des Ardennes ou d'ailleurs.
    Le n°95, dédié à "La Reine des Frelons" (tome 3), est le dernier paru en novembre 2010. Il vous propose de construire un nichoir, considérant que, contrairement à la légende, les Frelons sont des animaux pacifiques, pas gênants pour les humains, et très utiles dans la lutte contre les insectes.
    Le n°99, de mai 2013 est consacré à "l'Oiseau des Glaces", autrement dit, au martin-pêcheur, choisi comme emblème des riverains de la Semois-Semoy.
    La Hulotte propose aujourd'hui (novembre 2013) son n° 100, avec la suite de "l'Oiseau des Glaces" et une nouveauté : la peu connue "musaraigne étrusque", le plus petit mamifère du monde. Regrettons que pour la circonstance, la rédaction ne nous ait pas offert (au moins) une illustration en couleurs, s'agissant de l'oiseau le plus coloré de nos régions. A cette occasion est annoncée la réimpression des numéros 1 à 5 ... et la parution en 2054 ... du n° 200 !!!
    Un an plus tard, c'est à la "Mulette perlière" (la moule des ruisseaux à truites) que s'intéresse le n° 101 de la revue. Puis vinrent le "Lynx boréal" et le "Rouge-gorge"...
    Le n° 104 (novembre 2016) nous dit tout sur le "chabot" (un nom parmi une cinquantaine), vivant dans les mêmes eaux claires que la truite.
    [ La Hulotte sur France-Culture (émission du 10 avril 2014) ]
    Le n° 105 est consacré à la "pette chouette", tandis que les n° 106 & 107 (automne 2017 & 2018) vous apprendront tout ou presque sur le lierre (Hedera helix).
    Dans les n° 108 & 109 (2019), c'est de la coccinelle à 7 points qu'il est question.
    Le n° 110 (novembre 2020) s'en prend - gentiment - aux moineaux, et à la coccinelle zombie.
    Le n° 111 s'intéresse à nouveau au moineau domestique, tandis que le n° 112 "s'attaque" au merle noir.
    Le n° 113 (fin novembre 2022) est dédié au "Monocle d'Or" (le merle), à sa migration automnale vers des lieux plus cléments, et à son retour printanier pour y faire son nid.
    Le n° 114 a pour invité "le Petit Seigneur des Naïades" (la bouvière : Rhodeus amarus).
    Le n° 115 (fin novembre 2023) nous fait découvrir un papillon de nuit qui dessinait des serpents sur les feuilles : la "Nepticule dorée". La seconde moitié du fascicule ... en finit avec le "Monocle d'Or".

  • Si vous recherchez "la hulotte" sur le Web, vous trouverez près de 29000 références, qui lui sont dédiées (oct 2014).
    L'artisan de ce succès est , ancien instituteur à Rubécourt, qui en est le rédacteur, le dessinateur et le principal documentaliste.

  • Si vous voulez vous y abonner, ne vous attendez pas à recevoir plus de 2 numéros par an, qualité oblige ! Comptez plutôt un numéro par an, s'agissant des derniers exemplaires parus de cet ... "irrégulomadaire" !

    [ Voir le Site de la Hulotte | sur FaceBook ]
  • Le Centre d'Initiation à la Nature, indissociable de la Hulotte, accueille régulièrement des classes vertes et des stages de formation d'animateurs à "Boult-aux-Bois", commune de 139 habitants dans la région argonnaise du département (8000 journées stagiaires / an). De nombreux témoignages peuvent être consultés sur Internet. Autres mots-clés proposés : "L'Epine noire" ou "FCPN".
    Malgré ce succès, le CIN a été dissous (déclaration à la sous-préfecture de Vouziers du 21 décembre 2004), et ne contribuera plus "à faire connaître et apprécier, à un public sans cesse plus large, le département des Ardennes". Les locaux sont devenus une "
    Maison de la Nature".
    L'activité pourrait être remise en cause, faute de subvention de la région "Grand Est".

  • Le premier Centre d'Initiation à la Nature des Ardennes a été créé à la Neuville-aux-Haies, à deux pas de la frontière belge. Après avoir connu quelques difficultés (mise en conformité de l'hébergement, accès en période hivernale ou de dégel), il a été cédé par le CG à la Communauté de Communes de Meuse et Semoy, pour devenir un "gîte de groupes" ("Naturoé"), ouvert en avril 2010.

  • La Ferme pédagogique de Liart et le Centre de Loisirs et d'Initiation de Haybes-sur-Meuse, autres "Maisons Nature" du département, vont bien. Heureusement !


  • Au début était la troupe des "Comédiens de Chiffon[s]" (1941). Aujourd'hui, les Marionnettes s'enseignent (à l'Institut International de la Marionnette, ouvert en 1981) et se montrent tous les 3 ans.

  • Le XIIème Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes a eu lieu du 15 au 24 septembre 2000. Il a présenté plus de 500 spectacles "In" et "Off" grâce à la participation de 250 troupes venues de 35 pays, suivis par des dizaines de milliers de spectateurs.

  • Pour le XIIIème Festival, du 19 au 28 septembre 2003, plus de 70000 billets ont été vendus et plus de 160 articles ont empli les colonnes de la presse locale, régionale, nationale ! Le Festival, en "chiffres", c'est aussi 350 bénévoles, et plus de 100 familles d'accueil pour les artistes.

  • Maquette d'affiche imaginée par l'auteur du site L'édition 2006, du 15 au 24 septembre, avait pour thème "La Méditerranée". Plus de 1500 dossiers de candidatures au Festival "In" sont parvenus aux organisateurs qui ont dû faire un choix. Pour la première fois, Jacques Félix, fondateur des "Comédiens de Chiffon", puis du "Festival", n'était pas présent : le "Grand Marionnettiste" l'a rappelé à lui, en ce début d'année, à la veille de ses 83 ans. Ce XIVème festival lui a donc été dédié, et l'équipe d'organisation, composée d'une vingtaine de personnes, entend bien poursuivre sur la voie qu'il a tracée.

  • Les propos émis depuis Strasbourg (?) selon lesquels le Festival - mythique (!) - serait "en chute libre depuis quelques années" sont donc injustifiés. La phrase - malheureuse - aurait été "sortie de son contexte", mais "faire un peu moins, mieux, et plus souvent" n'apparaît pas comme un démenti !

  • Le succès rencontré ne manque de susciter une certaine jalousie dans des milieux qui s'estiment plus "autorisés". Quoiqu'il en soit, la Cité de Gonzague n'envisage pas de lâcher ses ficelles...

    Faut-il "fermer les formations fantaisistes comme celles du cirque et de la marionnette", comme suggéré par un ancien ministre ? (L.W. région Auvergne-Rhône-Alpes)

  • Le dernier festival a eu lieu du 16 au 27 septembre 2009, avec la participation de 127 compagnies, issues de 25 pays, qui ont donné 520 représentations, au festival "In", et au moins 100 compagnies pour le festival "Off", devant 150.000 spectateurs (70.000 billets vendus).
    Les festivals suivants auront lieu en 2011, 2013,... si l'idée d'un Festival biennal se confirme, avec une professionnalisation qui ne devrait pas couper la manifestation de ses racines populaires.
    Pour le "In", 151 compagnies, issues de 28 pays, donneront 550 représentations. Pour le "Off", il n'est question - que - de 50 troupes et 200 représentations...


  • Le 16ème Festival, du 16 au 25 septembre 2011, fêtait son 50ème anniversaire et les 70 ans des "Comédiens de chiffon", avec pour thème "Marionnettes : mémoires et réalités nouvelles". A cette occasion a été annoncée l'arrivée sur Internet du Portail des Arts de la Marionnette (PAM).

  • Le 17ème Festival, du 20 au 29 septembre 2013, réunira 90 troupes (au festival "In"), choisies parmi les 900 qui ont proposé leur candidature. "Passage".

  • Le 18ème Festival a eu lieu du 18 au 27 septembre 2015, réunissant 115 compagnies de 25 pays, pour 580 représentations. Un premier bilan le présente comme "un bon cru", avec 52.000 billets vendus, et une fréquentation estimée à 168.500 spectateurs.
    Ce festival a été l'occasion, pour la Minisitre de la Culture, de poser la première pierre d'un nouveau bâtiment pour l'Ecole Nationale Supérieure des Arts de la Marionnettes.
    [ Le Monde du 26 septembre 2015 ]

  • Près du Musée de l'Ardenne, vous pourrez découvrir le "Grand Marionnettiste" qui vous contera, tous les quarts d'heure, un épisode de la Légende des Quatre Fils Aymon.
    [ L'Institut | celui du Festival ]
    [ La MJC Gambetta (organisatrice du Festival "Off") ]
    [ Voir le Site du Festival (site personnel) ]
    [ La conception du Grand Marionnettiste (Jacques Monestier) ]

  • L'UNIMA (Union Internationale de la MArionnette : 6400 adhérents dans 68 pays), dont le siège est à Charleville-Mézières, est à l'origine d'une Encyclopédie Mondiale des Arts de la Marionnette en 864 pages grand format, 1200 articles, 400 photos et dessins, et 300 collaborateurs, éditée par "L'Entretemps".
    "after 30 years of work and hesitation", une première édition, en français, sortira le 1er trimestre 2009, au prix de 80 € (environ). Des versions en anglais et en espagnol sont d'ores et déjà envisagées.

  • Voir aussi du côté de l' ESNAM.



Eh oui, il est possible de faire de l'alpinisme en Ardenne ! On peut, en tous cas, y faire ses premiers pas. Deux sites légendaires (une légende est associée à chacun d'eux), proches l'un de l'autre, permettent de s'initier à l'escalade ou entretenir sa condition physique :

  • la Roche aux Corpias (corbeaux), dominant le village de Tournavaux,
  • le Roc la Tour, avec ses tours de quartzite, comparables aux rochers de "Bleau" (en grès), en plus "biau", bien sûr !

Les amateurs de sensations plus fortes préfèreront les falaises de Freyr (du nom d'un dieu nordique), dominant la Meuse en Belgique, à quelques kilomètres seulement de Givet.
[ Consulter le Site du Club Alpin 08 ]

Si certains aiment gravir les "sommets", ou même les dépasser en pratiquant le Parapente ou le Deltaplane, d'autres préféreront les plans d'eau pour y pratiquer la Voile, ou les profondeurs des vallées en s'adonnant au Canoë-kayak en eau calme ou en eaux vives. Voire, plus profondément encore, en allant visiter les galeries des anciennes ardoisières, à condition d'être munis des autorisations ad'hoc.


  • Cheval Ardennais   C'est un cheval de trait de petite taille (1,62 m au garrot), mais très puissant, dont la robe est de couleur généralement bai, rouan, aubère ou gris fer, plus rarement alezan ou isabelle. Il a longtemps aidé aux labours, puis a été destiné à la boucherie, après l'arrivée du tracteur. Si l'on en dénombrait 41.000 en 1929, ce chiffre n'était plus que de 3.200 en 1970. Aujourd'hui, le cheptel se compose de 240 étalons et de 1500 juments, répartis sur le territoire national. Environ 800 poulains de trait ardennais sont immatriculés chaque année.
  • Cheval doux, facile, équilibré et résistant, on le redécouvre aujourd'hui comme cheval d'attelage et à nouveau pour le débardage en forêt.
  • Déjà utilisé par les armées romaines, l'Ardennais l'a encore été par celles de Napoléon, et aurait été le seul à résister au froid lors de la campagne de Russie, notamment pendant la retraite.   L'Ardennais fut choisi, avec le Percheron, pour la traction des premiers transports en communs" de la capitale.
  • Une "Maison du Cheval Ardennais" a été créée dans les bouveries du Château Augeard, à Buzancy.
  • Il descendrait du « cheval de Solutré », appellation faisant référence aux restes d'équidés préhistoriques découverts à la fin du XIXe siècle. Des recherches plus récentes (de l'université d'Uppsala) attribuent les restes de chevaux découverts à Solutré à des sous-espèces proches du cheval des forêts (Equus caballus germanicus), à savoir Equus caballus gallicus ou Equus caballus arcelini : le cheval de Solutré n'est donc plus considéré comme une espèce distincte. [ d'après l'article "Le cheval de Solutré" de Wikipedia ]
  • Depuis plusieurs années, on peut voir évoluer plusieurs dizaines d'ardennais, pour un concours de débardage, sur la place de Launet, à Hargnies. La Fête du Cheval a généralement lieu le premier dimanche de juillet.
    [ De judicieux conseils | De belles images | Site de l'UECRA | En vidéo ]
  • "... C'est un artiste, un réfléchi, un compagnon de sueur, un complice au grand coeur..."(Homéric - Libération du 28/09/92)
  • La pouliche ardennaise "Noblesse", grâce à la générosité des Conseillers généraux, est devenue une attraction du spectacle du Puy-du-Fou, en Vendée, département qui fut terre d'accueil des réfugiés ardennais de 1940.
    En juillet 2018, c'est "Câlin de la Rochelle", cheval de 3 ans, qui a pris la relève.
  • Deux chevaux ardennais sont, en 2006, les héros d'un film tourné au coeur de l'Ardenne belge, notamment dans la région d'Herbeumont : Mirabelle, la jument, et son rejeton (Pom, le poulain)
    => diffusé sur France 2, le 31 décembre 2010, à 1h05.
    [ le film "Pom, le Poulain", d'Olivier Ringer, avec Richard Bohringer ]
  • Les éditions Weyrich à Neufchâteau (Belgique) et Noires Terres à Louvergny (Ardennes) publient "Le Cheval  Ardennais", en 176 pages et 180 photos de Céline et Jean-Marie Lecomte et Marc Paygnard, texte de Bernard Chopplet. Au prix de 32 €.

  • La communauté de communes de la région de Signy-le-Petit va lancer une étude sur l'intégration du cheval de trait ardennais en tant que cheval territorial, ou comment utiliser la force de traction de l'équidé pour effectuer des tâches urbaines.
    [ l'union/L'Ardennais du 29 septembre 2011 ]


La variété des terrains entraîne une grande variété des espèces qu'il est possible de rencontrer dans les Ardennes. On y trouve en effet la plupart des arbres et des fleurs du territoire français, à l'exception des espèces méditerranéennes.
On peut y voir couramment

  • la fougère grand aigle (Pteridium aquilinum),
  • le genêt à balais (Cytisus scorpiarus),
  • la bruyère callune (Calluna vulgaris),
  • l'épilobe en épis (Epilobium angustifolium),
  • et bien d'autres...

Le plus surprenant est toutefois la présence de plantes datant de l'époque glaciaire (~20.000 ans), en particulier sur les terrains marécageux et les tourbières des "fagnes", comme au marais des Hauts-Buttés. Ces plantes, pour la plupart protégées, existent ailleurs en France, mais souvent au-dessus de 2000 mètres, alors qu'ici, l'altitude est inférieure à 500 mètres (voir Ardenne). D'autres ne se rencontrent qu'en milieu maritime. Citons :

  • la Bruyère à 4 angles (Erica tetralix)
  • la Rossolis à feuilles rondes (Drosera rotundifolia) :
    une des rares plantes carnivores en Europe, capable de capturer et "digérer" des insectes.
    [ rossolis et drosera sont des noms masculins selon le TLF, mais l'usage du féminin reste le plus fréquent. ]
  • la Laîche binervée [à deux nervures] (Carex binervis)
  • la Linaigrette vaginée (Eriophorum vaginatum)
  • la Linaigrette à feuilles étroites (Eriophorum angustifolium)
  • la Renoncule à feuilles de platane (Ranunculus platanifolius)
    Trientale
  • la Trientale d'Europe (Trientalis europea), en allemand : "Siebenstern" => Etoile à 7 branches.
    [ en guise d'hommage ]
  • l'Orchis des sphaignes (Dactylorhiza sphagnicola)
  • des Sphaignes (Sphagnum)
  • l'Osmonde royale (Osmunda regalis) : assurément la plus belle des fougères de nos contrées, qu'on trouvera dans des endroits ombragés et humides (par exemple, au Ravin de l'Ours).

  • le Bouleau nain (Betula nana) :
    Contrairement à ce qui se dit ici ou là (mais ne dit-on pas qu'on ne prête qu'aux riches ?), cette espèce est inconnue dans les Ardennes (l'espèce ne figure pas dans l'ouvrage proposé ci-après). Elle serait présente en Hautes-Fagnes, au plateau d’Elsenborn, mais vraisemblablement transplantée.
    Certains, à ce propos, qualifient de stolonifère [*] la manière avec laquelle se propagent insidieusement, d'un ouvrage à l'autre, des données inexactes ou douteuses !

    "Betula nana a été signalé aux Vieux-Moulins le 5 juillet 1884 et un exemplaire se trouve au Musée de la Société d'Histoire Naturelle des Ardennes, à Charleville. Depuis, il n'a plus été retrouvé."
    [Mémoire de Raymond Abraham / Faculté de Lille / février 1963]

  • la Myrtille (Vaccinium myrtillus) :
    On la rencontre fréquemment sur les terrains acides de l'Ardenne, mais on en recherche surtout les baies pour en faire des confitures ou de la gelée, ou garnir nos tartes !

  Les amateurs de botanique peuvent se munir de la Nouvelle Flore du Nord de la France et de la Belgique de Gaston Bonnier et Georges de Layens.
  Arbres et Fleurs par centaines
  75 espèces de plantes sauvages remarquables de Champagne-Ardenne   Les mycophiles et mycophages pourront aussi trouver leur bonheur dans les mêmes lieux !

[*] STOLON, subst. masc.
A. BOT. Tige secondaire de certaines plantes, qui court à la surface du sol et s'enracine de place en place pour produire de nouveaux pieds par marcottage naturel. Synon. coulant, gourmand. Stolons du fraisier; multiplication d'une plante par stolons. Certaines Fougères émettent des stolons, qui sont des tiges rampantes, comme ceux des Fraisiers .
2. Stolonifère, adj., bot. Qui produit des stolons.
[ Trésor de la Langue Française | Glossaire de botanique / Wikipedia ]



  Depuis quelques années, on note la présence dans nos régions, particulièrement en bordure de rivières, de plantes qualifiées d'invasives.
  C'est le cas de la balsamine de l'Himalaya (Impatiens glandulifera), ci-contre (vue au bord de la Semoy, au lieu-dit "La Racine", et ailleurs en bord de Meuse).   A se demander si cette dernière ne tend pas à se substituer à l’Épilobe en épi ou à feuilles étroites (Chamerion angustifolium)...

  D'autres espèces invasives de grande taille (parfois de 2 à 4 mètres) tendent à se développer sur le territoire national (et sûrement dans votre voisinage !), telles que :

  • l'Ambroisie [à feuilles d'armoise] : (Ambrosia artemisiifolia),
  • la Renouée du Japon (Reynoutria japonica, Fallopia japonica, Polygonum cuspidatum),...),
  • la Berce du Caucase (Heracleum mantegazzianum),
  • le Séneçon du Cap [ou de Mazamet] (Senecio inaequidens).
    ou encore
  • l'arbre à papillons ou Buddleia de David (Buddleia davidii),
  • la Verge d'or du Canada (Solidago canadensis),
  • la Vigne vierge de Virginie (Parthenocissus quinquefolia),
  • le Sainfoin d'Espagne (Galega officinalis), toxique pour le bétail.

  Ces espèces, parfois dangereuses pour la santé humaine, se répandent massivement, au détriment des espèces indigènes. Il convient de les éliminer complètement.

  Le PNR des Ardennes (assisté de l'antenne régionale du Conservatoire botanique national du Bassin parisien) assure une formation destinée aux élus et techniciens en charge de la gestion des espaces verts communaux.

  Un autre souci concernant nos forêts est la présence du scolyte, petit coléoptère mais grand ravageur de nos épicéas. Constat que, personnellement, j'ai pu faire depuis une dizaine d'années (?) au voisinage de la Longue Roche, avec le sentiment que ces ravages n'inquiétaient personne... Nous avons pu faire ce même constat, lors de nos "Journées de vacances" en 2019, au bord des routes près de Membre-sur-Semoy.
M.D.

  « Le résultat de l'abandon par l'Etat de l'entretien de nos forêts car les produits pour lutter contre les scolytes étaient trop chers... ». Vraie ou fausse information ?

[ reporterre.net : les-scolytes-devastent-les-forets-des-Ardennes ]

Déjà en décembre 2001, le député JL Warsmann s'inquiétait, auprès de son ministre, des ravages provoqués par le scolyte du hêtre dans les forêts des Ardennes, à l'image de ceux constatés en Belgique.

D'autres maladies concernent nos forêts : graphiose (orme) et chalarose (hêtres).


"... Elle est si grande que les gens qui viennent par la mer n'osent y aborder à cause des éléphants, des lions, des serpents et des dragons... ["A travers l'Ardenne française" - 1890, par I.A.Bayeur, citant Parténope de Blois]

  Depuis quelques années, on signale la présence dans les Ardennes, de plusieurs couples de cigognes blanches (Ciconia ciconia) et de cigognes noires (Ciconia nigra) tentées de construire leurs nids pour se reproduire. Elles risquent, bien évidemment, quand aucune protection n'est prise, de s'électrocuter sur les lignes à haute tension et parfois, elles doivent craindre que leurs nids soient détruits par des agents ... z'ailés.
  Il semble aussi que les oies bernaches du Canada (Branta canadensis), sédentarisées sur les bords de nos cours d'eau, par leur propension à se multiplier, commencent à poser de sérieux problèmes aux riverains. Il en serait de même avec les castors (Castor fiber), voire avec les ratons-laveurs (Procyon lotor Linnaeus).

... mais on ne vous a pas tout dit !