n plus des fruits, on distille parfois au village, les "Aines", c'est-à-dire les marcs provenant de la fabrication du cidre, après leur fermentation.
L'on donne au produit obtenu le nom "d'eau-de-vie d'aines". On dit souvent que l'on va "boire une dédaine", terme s'appliquant, d'ailleurs, par extension, à toute eau-de-vie distillée sur place.
Le mot "Aines" n'est jamais employé au singulier, mais toujours au pluriel (genre féminin), ce qui exclut tout rapport entre lui et le nom de la rivière l'Aisne, celle-ci est de plus, éloignée de plusieurs kilomètres de notre commune.
Or, un écrivain ardennais, Jean Rogissart, dans la Revue "L'automobilisme ardennais" N°83 de Mars-Avril 1952, traite incidemment le sujet, dans un article de tête intitulé "Hostelleries d'Ardenne".
L'auteur, décrivant les ressources et spécialités gastronomiques de la région, s'exprime ainsi : "Sait-on qu'il y eut longtemps, dans une humble auberge du Vouzinois, un authentique tableau, dessiné par Verlaine, un portrait où l'eau-de-vie "d'aisne" luisait bleue dans le verre à gros ... fond" (le mot est entre guillemets).
Jean Rogissart a sûrement ses raisons pour orthographier ainsi le nom du produit. Il
serait intéressant de les connaître, afin de pouvoir les consigner.