(9 novembre 2016) C’est dans les caves voûtées de l’ancien hôtel de la Porte, demeure du XVIIIe siècle au cœur de l’ancien quartier des Halles, qu’est installé le Musée du Barreau de Paris, géré par l’Ordre des Avocats du Barreau de Paris. Nous étions une quinzaine, dont trois non adhérentes conviées par Rémi Glotin, pour visiter la nouvelle exposition « les Femmes et la Justice, les avocates, les magistrates, les accusées passent à la barre », qui a permis un renouvellement des collections présentées. Marie-Christine SARCELET-VAREINE, membre du Conseil d’Administration de « l’Ardenne à Paris » et avocate honoraire au Barreau de Paris a d’abord tenu à rappeler la mémoire de quelques grands noms du Barreau de Paris qui ont été membres de notre association, notamment les bâtonniers Bernard BAUDELOT et Albert BRUNOIS ; Maurice TOUROLLE qui présida à la rédaction des statuts en 1929 ; sans oublier Jean-Claude CAÏN, qui présida « l’Ardenne à Paris » de 1979 à 1986, après en avoir été le secrétaire général de 1957 à 1973. Jean-Louis LEGER précisa que bien d’autres noms pourraient être cités, puisqu’en dépouillant les archives de l’association, il a relevé plus de 40 membres du Barreau de Paris, mais aussi 6 du Barreau de Charleville-Mézières et 1 du Barreau de Reims, sans que la liste soit exhaustive. Il a également souligné que deux jeunes membres du Barreau de Paris ont récemment adhéré : Emilie CHANDLER, présidente de la Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) qui a facilité l’organisation de cette visite et Louis-Romain RICHE. Un guide passionné et passionnant nous a conduit pendant 2 heures, de tableaux en vitrines, pour évoquer d’abord les symboles de la Justice puis commenter quelques grandes affaires judiciaires mettant en cause des femmes. Cela a commencé par les affaires d’empoisonnement de la Brinvilliers et de la Voisin pour s’achever par les affaires qui ont marqué le XIXe siècle et le début du XXe : affaires Marguerite Steinheil, Violette Nozières ; Henriette Caillaux ; Stavisky, avec notamment le rôle de son épouse… Chaque affaire était l’occasion de s’arrêter sur le rôle et la carrière des défenseurs des accusées ou des parties civiles, en constatant une certaine constance entre les moyens développés dans leurs plaidoiries et ceux qu’emploient les avocats d’aujourd’hui. L’affaire Dreyfus fut bien sûr évoquée ainsi que le rôle de l’un de ses avocats, Maître Fernand Labori, que l’on retrouva dans plusieurs autres affaires. Un moment fût consacré aux deux premières femmes inscrites au barreau de Paris en décembre 1900, à quelques jours d’intervalle : Maîtres Olga Petit et Jeanne Chauvin. La visite s‘acheva avec l’évocation de la carrière d’avocates et magistrates d’aujourd’hui avec un hommage particulier à Maître Gisèle Halimi, avant de passer devant la vitrine qui abrite les robes de François Mitterrand et Gaston Monnerville. JLL |