Journée de Vacances à Charleville-Mézières
(vendredi 2 et samedi 3 septembre 2016)


Sept ans après notre dernière visite dans le chef-lieu des Ardennes, nous y sommes revenus à l’occasion, d’une part du 410e anniversaire de la fondation de la cité par Charles de Gonzague et d’autre part du 60e anniversaire de la fusion entre Charleville, Mézières, Étion, Montcy-Saint-Pierre et Mohon.

Journée du 2 septembre 2016

  Comme chaque année, la première journée a été consacrée, pour partie, aux activités économiques innovantes du Département.

  Après avoir reçu nos badges, toujours réalisés par Anne-Marie LIQUIER, nous avons été accueillis autour d’un buffet, au Centre technologique de l’entreprise Wheelabrator, par M. Yves DUFOUR, directeur général de Wheelabrator group SAS, dans le nouveau site où est installée l’entreprise depuis le début de l’année 2016, rue Camille Didier.

  Le président, après avoir remercié pour cet accueil convivial, a rappelé le lien « mémoriel » liant « l’Ardenne à Paris » à Wheelabrator. Le groupe a en effet repris les activités de l’entreprise Proméca-Sisson Lehmann dont Mme Edith CROS, née SISSON (1912-2008) devint le PDG à la mort de son mari en 1962, Chevalier de la Légion d’Honneur, elle participa activement à la vie économique des Ardennes dans les années 1970/1980, présidant le Bureau d’Industrialisation des Ardennes. Et surtout elle fut, de 1955 jusqu’au début des années 2000, un membre fidèle de « l’Ardenne à Paris ».

  M. Alain PORTEBOIS, directeur des ventes et du marketing nous a ensuite présenté, à l’aide d’un diaporama et de vidéos, les activités du groupe et celles de l’usine de Charleville-Mézières. Le groupe est implanté dans le monde entier (1 500 employés permanents – 15 000 clients et 30 000 machines vendues) et possède deux unités en France : à Mennecy et à Charleville-Mézières où travaillent environ 70 personnes. L’unité de Charleville-Mézières fabrique, pour le monde entier, des machines à grenaillage, majoritairement de très grandes tailles, uniquement à air comprimé, et destinées principalement aux constructeurs aéronautiques et automobiles. L’usine des Ardennes fait partie des trois principaux fabricants mondiaux de ce type de machines. À titre d’exemple : les ailes des Airbus sont grenaillées avec des machines conçues à Charleville-Mézières. Après une courte visite dans les ateliers, nous avons pris congé de nos hôtes, les remerciant à nouveau pour leur disponibilité.


  Nous avons ensuite gagné l’Institut de Formation Technique Supérieur (IFTS) où nous avons été accueillis par M. Vincent MARQUET qui a d’abord présenté l’IFTS, sa place au sein de l’université Champagne Ardenne de Reims et les formations qui sont dispensées.

  Nous nous sommes ensuite partagés en deux groupes. L’un, sous la direction de Vincent MARQUET et l’autre avec Stéphane GUIBET, pour faire le tour des laboratoires de l’Institut. Puis nous nous sommes attardés au Fablab Smart Matériaux où l’IFTS met à la disposition tant des chercheurs, que des industriels ou des particuliers, les outils de fabrication additive pour laquelle il dispose de plusieurs imprimantes 3D de capacités différentes, ouvrant sur des possibilités de productions très diverses. Cette présentation n’a pas manqué de donner des idées à certains d’entre nous, notamment pour renouveler les outils de promotion de « l’Ardenne à Paris ».


  À l’issue de cette intéressante visite, nous nous sommes rendus au restaurant Le Pichet, aux Ayvelles pour le déjeuner. Comme chaque année, les menus des deux repas ont été réalisés par Annick DUFAY.


  Après le repas, nous sommes revenus vers le chef-lieu, en effectuant un bref passage sur le chantier de La Pierre d’Hannogne à La Francheville, que nous ont présenté Benjamin, chef d’équipe et David. La Pierre d'Hannogne est une Entreprise d'Insertion du Groupement d'Economie Solidaire Ardennes Patrimoine Insertion (API).

  David nous a présenté l’entreprise avec un enthousiasme juvénile. Il a rejoint la Pierre d’Hannogne, il y a environ un an après avoir été compagnon dans différents lieux. L’entreprise a repris, après 30 années d’inexploitation, la carrière d’Hannogne-Saint-Martin, ouverte au XVIIIe siècle, dont la pierre est présente dans de nombreuses constructions publiques et privées ardennaises. Comme sa soeur jumelle de Dom-le-Mesnil, elle fait partie intégrante du patrimoine ardennais. Composée de grains fins et réguliers, elle doit sa patine ocre-jaune, si caractéristique, à sa teneur en oxydes ferreux. L’entreprise participe à de nombreuses restaurations patrimoniales (La Cassine, bastion du Roy, fort des Ayvelles...) mais elle travaille également pour des particuliers. Elle emploie en priorité des personnes en difficulté sociale avec l’objectif de les ramener vers l’emploi en leur dispensant une formation de base.


  Nous avons ensuite gagné la Basilique Notre-Dame d’Espérance de Mézières où, sous la conduite érudite et bienveillante de Mme Agnès PRUVOT, nous avons d’abord fait connaissance avec l’histoire de l’édific e dont La construction initiale remonte la fin du XVe siècle. Mais les différents conflits mondiaux ont conduit à sa reconstruction à partir de 1950. À noter que le mariage de Charles IX et d’Elisabeth d’Autriche y fut célébré en 1570. Nous avons ensuite pénétré progressivement dans l’univers symbolique et coloré des vitraux de DURRBACH, réalisés entre 1961 et 1973 et inspirés d’un poème d’Henri GIRIAT, évoquant Notre-Dame d’Espérance et la Vierge noire.

  Mme PRUVOT nous a entraîné, de verrière en verrière, dans une description qui nous a plongés à la fois aux racines de la symbolique chrétienne et dans le ravissement du chatoiement des couleurs et des formes. Mais le temps manquant, c’est à regret que nous avons dû écourter notre visite, sans avoir épuisé toute la richesse des vitraux. Toutefois en remerciant notre conférencière, la trésorière de « l’Ardenne à Paris » lui a remis un don au profit de l’association qui veille sur les grandes orgues datant de la fin du XXe siècle et qui vont faire l’objet d’un chantier de relevage par son créateur, le facteur Yves Koenig.

  Enfin nous avons achevé l’après-midi avec M. Laurent BOUYERIES, formateur à l’API, qui nous attendait pour nous faire visiter le bastion du Roy, récemment rénové par l’API, avec des personnes en insertion. M. BOUYERIES, après une carrière bien remplie, s’est investi dans cette mission de formateur auprès de personnes en difficulté dont il a vanté le travail et le sérieux ; avec des commentaires élogieux sur les résultats obtenus.


Journée du 3 septembre

  Notre journée a commencé par la visite guidée du Musée Rimbaud, rénové récemment, avec un bref passage, à la Maison des Ailleurs, dans l’immeuble voisin où Rimbaud vécut adolescent.

  La muséographie, entièrement refondue, propose un parcours qui commence au grenier avec l’écoute des textes, en passant par les salles « rêveries » et « révolutions », pour finir au rez-de-chaussée dans la salle « voyages ». Les architectes Edouard Ropars et Julien Abinal ont conduit cette rénovation sous la direction d’Alain Tourneux, ancien conservateur, retraité depuis le début juin et remplacé par Mme Lucille PENEL. C’est sous la direction de celle-ci et de Mme Laëtitia DEHOUL, qu’en deux groupes, nous avons profité des explications et des commentaires éclairés de nos guides et avons pénétré l’univers du poète.


  Puis, par la pittoresque rue du Moulin, nous avons gagné la Place Ducale, admirant au passage son ordonnancement. À l’Hôtel de Ville, M. Boris RAVIGNON, maire de Charleville-Mézières, président de la Communauté d’agglomération Ardennes Métropole, nous a accueillis autour d’un sympathique buffet.

  Après un bref échange de propos, au cours duquel le président de « l’Ardenne à Paris » a souligné que c’était la 13e fois que l’association était reçue au chef-lieu des Ardennes depuis sa création. Il a rappelé que M. RAVIGNON connaît bien notre association à laquelle il a appartenu un temps. Il a également évoqué son intervention, il y a quelques années, pour le maintien de la tradition du cadeau du Président de la République alors qu’il occupait de hautes fonctions à l’Elysée, auprès du président Sarkozy. Le président a conclu son propos en évoquant le souvenir de Jean BLOCQUAUX disparu la semaine précédente. Le maire de Charleville-Mézières, à son tour, a répondu en faisant part de son plaisir de recevoir les Ardennais de Paris.

  Au moment où le carillon de l’hôtel de ville égrenait quelques notes du Chant du Départ, (nous rappelant nos journées de vacances à Givet et la promenade sur les traces de Méhul que nous allons renouveler en 2017 avec les associations « Ardenne Wallonne » et « le Manège », de Givet), le maire a invité celles et ceux qui le souhaitaient à monter au beffroi de l’Hôtel de Ville pour découvrir la superbe vue panoramique sur la place Ducale et la ville. Cette invitation a été reçue avec enthousiasme par les participants qui ont été nombreux à gravir l’escalier.


  Le déjeuner a été pris au restaurant Garden Ice Café, place Ducale, à proximité immédiate de l’Hôtel de Ville. À la fin du repas, comme chaque année, nous avons procédé au tirage au sort, préparé par Anne-Marie LIQUIER, du cadeau offert par M. le Président de la République. Mme Julia CAPEL-DUNN, sous-préfète de Sedan, représentant le préfet, a présidé à ce tirage et a remis la bonbonnière à notre secrétaire générale, Michèle MAIRY, très émue d’avoir été distinguée par le sort.


  Nos journées se sont achevées au Fort des Ayvelles, où Mme Nathalie HUNAULT, chargée de la communication et du tourisme à l’API, nous a offert un rafraîchissement, avant que nous n’entamions la visite du fort, sous la conduite de Nicolas, jeune guide passionné et passionnant, tout étonné de reconnaître parmi les auditeurs, son professeur d’histoire au collège : Jean-Marie DUBOS.

  Ouvrage de la ligne de fortifications conçue par le général Séré de Rivière, à la suite de la perte de l’Alsace et de la Lorraine, le fort fut construit entre 1877 et 1880. Il ne servit quasiment pas d’ouvrage de défense et son triste état est dû à son utilisation par l’Armée française pour y tester des explosifs. Après des années d’abandon, c’est aujourd’hui un lieu de mémoire et d’animation, mis en valeur par l’association Ardenne Patrimoine Insertion, qui a pris la suite de l’association de sauvegarde initiale, créée en 1992 (association du fort et de la batterie des Ayvelles). Notre visite a alterné soleil et fraîcheur, dans un circuit permettant de se rendre compte des dures conditions de vie et de travail des unités qui servaient dans cet ouvrage.

  Avant de quitter le fort, le président a tenu remercier à nouveau Mme HUNAULT et l’API pour l’aide apportée à la réussite de ces deux journées et a souligné que l’action d’insertion de l’API a constitué le fil conducteur à nos visites de ces deux journées : Pierre d’Hannogne, bastion du Roi et fort des Ayvelles.

  C’est dans ce cadre historique et ludique que les journées de vacances 2016 se sont achevées.

  Une sélection de photographies des différents moments de ces journées est encartée au milieu de ce numéro.

  JLL.